INTRODUCTION Dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida, une des actions propices est d’orienter plus d’efforts là où la pandémie est plus concentrée. Pour ce faire, tous les facteurs, concourant ou exacerbant cette pandémie du VIH, devront être exploités pour la mise en œuvre des actions de lutte appropriée. Parmi ces multiples facteurs, figurent les coïnfections du VIH/Sida avec d’autres pathologies. Dans ce cadre à l’instar de la coïnfection
majeure déjà prouvée du VIH avec la tuberculose, d’autres pathologies sont aussi visées, à l’exemple des hépatites, relevées par certaines études, dont celle faite par l’OCEAC en zone CEMAC en Concernant la situation de ces différentes pathologies dans le monde : – Selon les statistiques mondiales de l’ONUSIDA, depuis 2010, les nouvelles infections à VIH ont diminué d’environ 16 %, passant en moyenne de 2,1 millions à 1,7 millions en 2018. Les
populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 54 % des nouvelles infections à VIH dans le monde. Le nombre de décès liés à cette pandémie a été réduit de 33%, passant en moyenne de 2 millions en 2010 à 770 000 en 2018. En Afrique de l’Est et du Centre, l’infection à VIH représente 64% des cas enregistrés dans le monde. D’une manière générale, nonobstant ces avancées notées en matière de lutte contre le VIH/sida dans le monde, beaucoup reste encore à faire pour l’atteinte des objectifs fixés au niveau global, dont les objectifs 90-90-90 à échéances 2020. – La tuberculose reste ainsi la
principale maladie opportuniste liée au VIH/Sida. En 2017, en moyenne, sur 10 millions de personnes ayant contracté la tuberculose, 9% vivaient avec le VIH. Cette pathologie constitue aussi la cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH (environ un décès sur trois). – Concernant les hépatites, selon les nouvelles données de l’OMS (2019), plus de 325 millions de personnes vivent dans le monde avec une infection chronique par le virus de l’hépatite B (VHB) ou de l’hépatite C (VHC), qui sont à la cause de millier de décès par an. Ces problèmes sont aussi relevésdans la zone CEMAC. Dans le cadre du VIH/SIDA, les Chefs d’Etat de la sous-région ont signé les accords pour l’accélération des actions vers l’atteinte des objectifs de 2020 et 2030. Les pays ont développé des plans d’accélération et des progrès sont observés sur la chaine de prise en charge globale des patients. Nonobstant ces 11 efforts,
les prévalences dans les pays restent toujours élevées, signifiant ainsi que beaucoup restent encore à faire. Figure 1. Prévalence du VIH/Sida en zone CEMAC, pour les années 2004, 2011, et 2016 Sources = PPSAC/OCEAC, EDS pays, Rapport UNGASS 2007, Rapport PNUD 2015 & rapports nationaux ONUSIDA 2017 Dans cette optique, dans son nouveau plan stratégique de lutte contre le VIH/Sida, pour la période 2019-2023, l’OCEAC a pris en compte la
co-infection très courante de la Pandémie du VIH avec la Tuberculose et les Hépatites. Il sied de rappeler que les hépatites B et C présentent les mêmes modes de transmission et de prévention que le VIH/Sida ; ce qui justifie aussi cette lutte coordonnée contre ces pathologies. Les activités du POA 2021 du programme sont tirées dudit plan de l’OCEAC intitulé « Plan stratégique de lutte contre le VIH/Sida-Tuberculose-Hépatites, 2019-2023, de l’Afrique centrale
(CEMAC) ».
Le présent chapitre se décline en deux sections : i) les activités du PSR/ VIH-Sida/Tb/Hep proprement dites ; et ii) le Projet Prévention
VIH/SIDA en Afrique Centrale.