INTRODUCTION
Selon le rapport mondial 2019 sur le paludisme, cette pathologie constitue toujours une des grandes pandémies, avec un nombre de cas estimé à 228 millions en 2018. Au moins 93% de ces cas ont été enregistrés dans la région Afrique de l’OMS et une très forte proportion est observée dans les pays de l’Afrique subsaharienne, dont les pays de la zone CEMAC. Si, au niveau mondial, avec les efforts de lutte mis en œuvre, une baisse significative de l’incidence du paludisme a été enregistrée entre les années 2010 (71 cas pour 1 000 habitants exposés au risque) et 2014 (57 cas pour 1 000 habitants exposés au risque), entre 2014 et 2018 cette incidence est restée stagnante à 57 cas pour 1 000 habitants exposés au risque. Les décès liés au paludisme concernent à très forte proportion, comme toujours, les enfants de moins de 5 ans suivis des femmes enceintes. Au niveau mondial le nombre estimé de ces décès est passé de 585 000 en 2010 à 405 000 en 2018, avec, pour cette même année, 94 % desdits décès enregistrés dans la région Afrique de l’OMS. Pour l’heure, des progrès appréciables sont observés dans la situation du paludisme au niveau mondial. En effet le déploiement à grande échelle des interventions antipaludiques a entrainé une réduction notable de cette pathologie, qui n’est considérée endémique plus que dans 91 pays et territoires, contre 108 en 2000. Toutefois, il y’a une crainte que ces efforts soient annihilés avec le passage de la pandémie du COVID 19, qui sévit depuis le mois de décembre 2019, bousculant considérablement les systèmes de santé des pays au monde et détournant ainsi les énergies au détriment des autres pandémies dont le paludisme. Pour la zone CEMAC, avec une estimation du nombre des cas à 13.708.383 en 2017 et une population à risque évaluée à 99,7% de la population totale, le paludisme présente toujours une situation alarmante. Le fardeau de la maladie est porté beaucoup plus par le Cameroun (53%), le Tchad (20%) et la RCA (13%). Dans le cadre de la réponse au niveau de cette sous-région, l’OCEAC, après évaluation de son ancien plan stratégique 2012 – 2015, a fait une analyse de la situation des besoins des pays membres. Ce qui a permis à l’Institution de proposer un nouveau plan stratégique, élaboré en collaboration avec les pays et les partenaires, intitulé : « Plan Stratégique d’accélération vers l’élimination du paludisme en Afrique centrale/CEMAC, pour la période 2019 – 2023. ». Le nouveau plan stratégique sous régional (PSR) de la CEMAC, tout en respectant les missions de l’OCEAC, est en harmonie avec la Stratégique Technique Mondiale de lutte contre le Paludisme (2016-2030). Il prend aussi en compte la nouvelle approche agressive de l’OMS-RBM sur le High Burden to High Impact. Ledit plan s’articule autour de cinq piliers que sont : (1) Le Plaidoyer, (2) Le Renforcement des capacités, 25 (3) La Prévention, (4) La Surveillance et (5) La Coordination.
OBJECTIFS GENERAL DU PSR/PALU
Contribuer au renforcement des réponses nationales de la lutte contre le paludisme dans les pays de la CEMAC et au niveau transfrontalier.