INTRODUCTION
Entre 2005 et 2006, l’OCEAC, dans le cadre de sa mission de coordination des politiques et actions de santé, a conduit une consultation dans 11 pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Le but de cette consultation a été d’étudier la faisabilité de la mise en place d’un système sous régional d’information sanitaire sur le VIH-sida, qui serait, à l’idée plus tard, d’élargir aux autres maladies transmissibles. A l’issu de cette consultation, il a été noté que chaque pays présentait, en son sein, plusieurs systèmes de surveillance épidémiologique qui fonctionnaient, chacune, d’une manière plus ou moins verticale, causant ainsi un véritable problème de coordination pour la centralisation des données.
Les autres points de faiblesse relevés ont concerné essentiellement la formation du personnel de santé, la standardisation des outils de collecte des données et la promptitude et complétude des rapports. Deux des recommandations de cette consultation ont porté, notamment, sur :
i) la construction d’un système sous régional d’information sanitaire par le biais de l’OCEAC, avec l’appui des partenaires, et
ii) le renforcement des capacités des structures sous régionales et des pays en ressources humaines et matérielles.
C’est aussi dans cette perspective que l’OCEAC en partenariat avec l’Agence de Médecine Préventive (AMP) et l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), a pris l’initiative de valoriser la surveillance épidémiologique, le suivi et évaluation des activités menées dans la sous-région en termes de lutte contre les maladies.
Par la suite, des réflexions ont été menées au sein de l’Institution sur la veille sanitaire et l’Observatoire de santé publique qui a été instauré entretemps à l’OCEAC. Nonobstant, le sujet de la surveillance épidémiologique a toujours été le souci de l’Institution, chaque fois qu’une éclosion de maladie épidémique surgit dans la sous-région ou la région africaine. L’on se pose toujours la question, comment une Institution de santé publique fonctionne sans données régulièrement mises à jour.
C’est ainsi que, lors du 6ème Conseil de Direction de l’OCEAC, tenu à N’Djamena, au Tchad, une résolution dudit conseil a instruit l’OCEAC en vue de mener une réflexion sur la mise en place d’une structure de veille sanitaire. Conformément à cette réflexion, le présent projet donne un avant-gout d’une structure à la hauteur des attentes de l’Institution et des parties prenantes, à travers le présent plan opérationnel élaboré et dont les objectifs sont les suivants.
VII-2 OBJECTIF GENERAL
L’objectif de la surveillance épidémiologique au sein de l’OCEAC est de « Contribuer au renforcement de la surveillance épidémiologique des maladies transmissibles, au suivi des programmes, à leurs évaluations et aux aspects éthiques en matière de recherche en Afrique centrale ».
OBJECTIFS SPECIFIQUES
L’objectif général ci-dessus énoncé est détaillé en objectifs spécifiques comme suit :
Mettre en place le Service en charge du Suivi et Evaluation (SSE), élargi à la surveillance épidémiologique de l’OCEAC ;
- Redynamiser l’Observatoire sous Régional de Santé Publique (ORSP) de l’OCEAC, avec la constitution d’une équipe mixte des partenaires (OMS et autres) pour le renseignement des indicateurs de santé en général ;
- Assurer le renforcement des capacités des équipes pays de la surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique ;
- Mettre en œuvre les activités de surveillance épidémiologique, incluant la recherche opérationnelle dans les pays et à l’échelle sous régionale de la CEMAC ;
- Assurer la diffusion des résultats aux fins d’amélioration des systèmes de prévention, d’alerte et de riposte, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle sous régionale ;
- Assurer la coordination des interventions en matière de suivi et évaluation des programmes ;
- Assurer la promotion de l’éthique en recherche dans la sous-région au profit des jeunes chercheurs de la sous-région.
RESULTATS ATTENDUS
Les résultats attendus pour ces objectifs spécifiques sont les suivants :
- Le Service de Suivi et Evaluation (SSE) est rendu fonctionnel au sein de l’OCEAC par décision du Secrétaire Exécutif ;
- L’ORSP est effectif et opérationnel au sein de l’OCEAC et dans les pays membres
- Les équipes en charge de la surveillance sont capacités en matière de collecte, traitement et transmission de l’information sanitaire ;
- La recherche opérationnelle est effective à l’échelle sous régionale et dans les pays ;
- Les résultats des études sont diffusés à travers des revues, magazines, annuaires statistiques, bulletins, sites internet…etc, animés par l’OCEAC et les pays membres ;
- La coordination des activités de suivi et évaluation est assurée ;
- La coordination des activités de l’Ethique en santé est assurée.