DOUALA, CAMEROUN, le 17 Juillet 2023.
Allocution de Madame le Secrétaire Exécutif de l’OCEAC
- Monsieur le Ministre de la Santé Publique du Cameroun ici représenté ;
- Monsieur le Conseiller Régional Santé de l’Ambassade de France au Cameroun ;
- Mesdames et messieurs les Autorités de Régulation Pharmaceutique des pays de la CEMAC ;
- Monsieur le Représentant d’Expertise France ;
- Madame et monsieur les collègues de l’OMS ;
- Mesdames et Messieurs les experts nationaux, participants au présent atelier ;
- Messieurs les consultants;
- Chers collaborateurs ;
- Distingués invités en vos grades, titres et qualités respectifs;
- Mesdames et messieurs.
Mettre à la disposition des Etats membres de la CEMAC une règlementation commune pour permettre à l’ensemble des populations de la sous-région d’avoir accès à des produits pharmaceutiques sûrs, efficaces, de bonne qualité et à moindre coût, tel est l’objectif principal de notre Politique Pharmaceutique Commune (PPC) adoptée en 2023 au plus haut niveau de la Communauté, par la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC.
La pharmacovigilance occupant une place importante dans cette politique pharmaceutique, une ligne directrice y relative a ainsi été adoptée en vue de mieux structurer le système dans les pays membres. Il sied de rappeler ici qu’après la conférence de lancement de cette Politique Pharmaceutique Commune, depuis février 2014, les pays de la CEMAC, sous la coordination de l’OCEAC, avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires sont en pleine phase de son exécution.
Le présent atelier régional constitue ainsi une des importantes activités inscrites au plan de mise en œuvre de cette Politique Pharmaceutique Commune (PPC).
Mesdames et messieurs,
C’est avec un réel plaisir que je prends la parole, à l’occasion de l’ouverture des travaux de cet atelier de renforcement de la pharmacovigilance en zone CEMAC, qui a pour but de connaitre l’effectivité de la pharmacovigilance en zone CEMAC afin d’en dégager les grandes orientations stratégiques.
L’activité qui démarre ce jour, ici à Douala, belle capitale économique du Cameroun, revêt toute son importance dans le contexte actuel de santé que traverse le monde en général et le continent africain en particulier ; ce contexte, en dehors de la crise sanitaire à coronavirus, est dominé par la persistance, l’émergence, la réémergence ou la résurgence de nombreuses maladies, faisant appel, entre autres, à l’utilisation intempestive de médicaments multi-sources, anciens ou nouveaux et qui nécessitent, par conséquent, la mise en œuvre d’un système efficace de pharmacovigilance pour protéger, autant que faire ce peut, nos populations demandeuses des soins, face aux effets inattendus.
Monsieur le Représentant du Ministre de la Santé Publique du Cameroun,
Je voudrais, en cette occasion, adresser tous les remerciements de l’OCEAC au Ministère de la Santé Publique du Cameroun, qui, comme par le passé, a, avec beaucoup de détermination, accepté, assurer le patronage de cette importante activité et faciliter sa mise en œuvre.
Ces remerciements sont aussi adressés à la coopération française à travers Expertise France, pour tout l’appui technique et financier, nécessaire à la mise en œuvre de cette activité s’inscrivant dans le cadre d’un vaste projet de renforcement de la pharmacovigilance en zone CEMAC. Monsieur Jean Baptiste DUFOURCQ et Monsieur Christophe ROCHIGNEUX, je saurai compter sur vous, pour transmettre nos sincères remerciements à qui de droit. Dans la même mouvance des remerciements, je n’oublierai pas l’OMS en reconnaissance de tous les appuis multiformes que connait le processus d’harmonisation des politiques pharmaceutiques nationales en Afrique Centrale depuis sa genèse à nos jours.
Tous ces engagements et confiances renouvelées, honorent notre Institution et l’obligent à plus de résultats concrets pour une contribution efficace à l’amélioration de la santé de nos populations.
Je voudrais aussi exprimer les profondes gratitudes de l’OCEAC à tous les consultants que nous accueillons ici, pour le travail préliminaire de haute qualité effectué en prélude au présent atelier.
M’adressant aux experts des pays de la CEMAC, prenant part au présent atelier,
Je voudrais me féliciter de la participation active de nos différents pays à toutes les activités relatives à la mise en œuvre du processus d’harmonisation des politiques pharmaceutiques nationales. Chers experts, votre présence à cet atelier, qui démarre ce jour, prouve une fois de plus cette détermination à une contribution à la mise en œuvre efficace des services de santé dans notre sous région, et ce pour un meilleur bénéfice de nos populations.
Nous connaissons tous depuis l’histoire les drames provoqués par l’absorption des médicaments, en ne citant que l’exemple malheureux du Thalidomide. Aussi a-t-il été tout de suite compris que, malgré des essais cliniques concluants, un médicament demeure tout aussi dangereux après sa mise sur le marché, d’où cette impérieuse nécessité du suivi après commercialisation, sur la base des mesures appropriés de pharmacovigilance qui peuvent contribuer même jusqu’au retrait des produits si le risque est jugée trop élevé. Je vous exhorte, ainsi, chers experts, à beaucoup d’attention et assiduité aux travaux du présent atelier.
Mesdames messieurs
Je voudrais finir mon propos en soulignant que nous avons besoin d’une sous région forte en matière de sécurité des médicaments, ceci fait donc appel à une prise de conscience et responsabilité partagée, tant au niveau national que régional. C’est un devoir de santé Publique auquel nous devons tous y répondre sans faille.
Je souhaite ainsi pleins succès aux travaux de l’atelier régional de renforcement de la pharmacovigilance en zone CEMAC.
Vive l’intégration sous régionale,
Vive la coopération internationale,
Vive la CEMAC des peuples,
Je vous remercie